Le pitch ? Il me fallait un repas facile à transporter et à réchauffer. Or de petits chaussons fourrés permettent l’un comme l’autre et se payent en prime le luxe de rester appétissants, quand d’autres plats figent, fanent, ramollissent et j’en passe.
Reconnaissons en plus que je suis fan des choses en pâte et que j’avais trèèès envie de poireaux, les contours de mes chaussons commençaient à se préciser. Me restait à trancher sur la question du fromage (vous noterez le jeu de mots)… Les dernières sorties (et les derniers excès) m’en ont dissuadée et franchement, ça ne manquait pas. Nos amis vegé pourront eux remplacer le jambon par une tranchette de fromage.
Ces chaussons fondants sont gourmands à souhait, croustillants et joliement dorés au-dehors, moelleux au-dedans, absolument pas secs et quasi sans matière grasse. Accompagnés d’une salade verte ou d’un bol de soupe, ils nous revigorent en moins de deux 🙂
Au marché
Pour 4 chaussons :
– ma pâte brisée maison
– un gros poireau
– 225 g de champignons de Paris
– 3 tranches de jambon blanc fumé
– 1 CS d’huile d’olive
– de la muscade moulue
– de la fleur de sel et du poivre
– un œuf pour sceller et dorer
Pour la béchamel :
– 40 g de farine
– ½ litre de lait
À la cuisine
Si on fait notre pâte maison, on s’y met tout de suite, qu’elle puisse poser le temps d’apprêter nos légumes.
On coupe le trognon et les feuilles vertes du poireau. On fend le blanc en deux dans le sens de la longueur, puis on le taille en fins tronçons qu’on baigne plusieurs fois dans un grand volume d’eau, en n’hésitant pas à ajouter du vinaigre blanc pour son action désinfectante. On sépare bien chaque petite bague (j’adore quand elles s’enroulent autour des doigts !), on égoutte et on réserve. Le vert peut quant à lui filer dans une soupe qui accompagnera idéalement les chaussons.
On rince les champignons puis on les coupe en fines tranches. S’ils sont gros, on les recoupe en deux dans la largeur et on réserve.
On se saisit de notre œuf et on sépare le jaune du blanc. Le blanc nous servira à sceller les chaussons (de l’eau ferrait aussi l’affaire), le jaune à les dorer, dilué avec 1 CS d’eau.
Ultime phase de préparation, on abaisse notre pâte (ou on la déroule) et on y dessine de beaux disques, en suivant par exemple les contours d’un petit saladier. On reforme une boule avec la chute de pâte et on renouvelle l’opération autant que possible, afin de faire un maximum de disques. Quatre pour ma part, j’imagine qu’une pâte du commerce en donnera moins.
On dispose les disques de pâte sur la plaque du four couverte de papier cuisson (bien qu’avant d’être fermés, ils ne vont pas tous tenir sur la plaque) et on dépose au centre de chacun du jambon écouennée, en vieillant à laisser un bon centimètre de pâte libre tout autour (là où nous « souderons »).
Entrons maintenant dans le vif du sujet. Dans une grande poêle, on saisit les champignons avec la CS d’huile d’olive et après 1 minute seulement, on ajoute les poireaux. On fait revenir en mélangeant régulièrement, jusqu’à ce que les poireaux tombent et que l’eau des légumes s’évapore en partie.
On préchauffe le four à 180°c et on s’attaque à notre béchamel. Comme vous l’avez déjà plusieurs fois constaté, j’en ai tout bonnement squizzé le beurre. Elle ne s’en porte pas plus mal et nous non plus. Dans une casserole large sur feu moyen, on verse en alternance un peu de lait et de farine. On laisse gonfler et on traque le grumeau en mélangeant et écrasant non stop.
Dès que la consistance devient nappante, on verse progressivement la sauce béchamel sur notre mêlée champignons-poireau, a priori pas tout, vous en aurez un peu trop. On assaissone la farce avec de la muscade moulue, du sel et du poivre.
On dépose une belle quenelle de farce sur le jambon, au centre des disques. On humidifie généreusement les « trottoirs » de blanc d’œuf avant de rabattre la pâte en demi-cercles et de fermer du bout des doigts.
Une fois fourrés et soigneusement scellés, il nous reste à badigeonner nos chaussons du jaune d’œuf allongé d’eau, puis à les enfourner pour une vingtaine de minutes. Mon astuce de la mort qui tue : pour une super brillance, on les sort à mi-cuisson afin de les redorer au jaune d’œuf. On se brûle un peu les doigts (parce que oui, je fais ça avec les doigts) mais ça vaut la peine 😉
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